Trip Estival en Islande; le récit sur le Yeti

Et vous pouvez me filer un coup de main avec un petit like/commentaire/partage de mon roadbook sur la page FB du Yeti.
Bonne lecture et merci !

Probatoire AMM 2014 variante insulaire

Récemment je rédigeais un petit billet concernant mes activités photographiques, voici venu le moment de « transformer » ma pratique de la montagne.

Après avoir randonné assidument dans divers massifs, et notamment en Corse depuis 1 an et demi, pour constituer la liste de randonnées requise, j’ai passé le moi de septembre à préparer les épreuves de l’examen permettant l’accès à la formation d’accompagnateur en moyenne montagne; le fameux probatoire, avec sa non moins célèbre et sélective épreuve de Course d’Orientation!logo-snam

Mais commençons par le début!

La liste de randonnées

Le tronc principal est constitué par des bouts de GR20 et de grosses journées sur les mare a mare, mare e monti, ainsi que sur les sommets mythiques de Corse tels le Cintu, le Monte d’Oro, le Rotondu. A cela s’ajoutent quelques excursions vertigineuses comme les arrêtes du Neron, le rocher de chalves, le St Eynard et la célébrissime tour percée, le tout est complété par le bloc « raquettes à neige » avec notamment une excursion aux Sept Laux et au lac fourchu.

La préparation

Je ne me fait pas de soucis pour la marche, vu mon rythme et ma pratique de la randonnée; souvent plusieurs jours consécutifs avec un sac d’une quinzaine de kilos et l’appareil photo, le tout en doublant les étapes. Pas trop de doutes sur le terrain varié non plus, je suis un grimpeur à la base, enfin, y’a longtemps, et un spéléo, donc crapahuter dans les caillasses avec un gros sac ça devrait être à ma portée. En revanche un mois avant les épreuves je me fais un peu de soucis pour l’épreuve de CO, la plus sélective qui éUSER2217photoUSER2210limine entre 50 et 60% des candidats (toutes les autres épreuves tournent autour de 10%); je n’ai jamais fait de CO et deux ans plus tôt je ne savais pas lire une carte IGN (depuis je m’étais un peu amélioré, même si en juillet je ne savais pas ce qu’était un azimut^^). Pour palier ces lacunes je participe à un stage de perfectionnement à l’orientation avec une boite locale Stage-Orientation, le stage est proposé par de jeunes AMM, champions de Course d’Orientation. Week end à Chamrousse, les bases sont rapidement posées; ce n’est pas forcement compliqué (c’est même assez simple) mais ça demande une grande rigueur dans la lecture de carte, ainsi que dans la navigation à la boussole et à l’altimètre. Après une journée d’exercices pratiques, nous avons une journée dédiée à un examen de CO « blanc », je trouve mes 5 balises mais j’explose le temps donné… Je m’entraine tout seul une semaine en chartreuse, puis direction la Corse pour un nouveau proba blanc organisé par Corsica Natura à Bocognano, cette fois le rythme est bon, je suis dans les temps mais… une balise fausse (= t’es viré, pas de rattrapage possible!). Comme le lieu global de l’épreuve à été donné avant, je passe une grosse journée aux alentours de Vizzavona pour « dézonner » le secteur.
Je me dis alors que maintenant que j’ai fait les erreurs aux examens blancs, je devrai pas en faire le jour J.

L’épreuve de marche mardi 30 septembre

Comme je l’ai laissé entendre, le tracé m’a été remis deux semaines plus tôt, en même temps que ma convocation, ce qui me permet de me concentrer sur Vizzavona. J’essaie une première fois au départ de la garde de Vizzavona, je monte à la punta dell’oriente, je redescend sur le GR20 et bocca Palmente, j’improvise sur le sentier de la femme perdue; total 7h30… (23km, 1600D+ 1250D-)
Petit coup de stress, je repars deux jours plus tard, sans appareil photo et avec un sac lourd, sans faire le sommet : 5h50 (yes! cependant j’ai du courir dans la descente de Palmente et le lendemain j’ai mal aux jambes). 3 jours plus tard donc, je procède au dernier essai pour arrêter mes temps de passage et d’alimentation ; 5h50, sans courir, malgré le vent qui me mettra une rouste monumentale sur les crêtes des calanche de san petru, le lendemain j’ai pas mal aux jambes ; je suis prêt!

Finalement le jour de l’épreuve je pars en trombe avec un jeune de mon groupe de départ, je gagne 15 minutes sur mon premier checkpoint (le pylône), 30 sur mon second (col sous punta di Zorpi), ce qui me permet de finir tranquillement sans jamais courir et de prendre quelques minutes de repos en plus avant de franchir la ligne d’arrivée pour le terrain varié.
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Le terrain varié mardi 30 septembre

10 minutes après la marche; on range les bâtons sur le sac et…c’est reparti! ou pas… y’a un peu de monde et ça bouchonne au premier atelier, pas trop d’attente sur les deux suivants.
Le premier atelier consiste à cheminer sur des petites vires herbeuses et terreuses, avec quelques pas de desescalade.
Le second atelier est une montée/descente dans un pierrier avec quelques passages instable.
Le troisième atelier est une montée raide dans un chaos de blocs avec quelques passages d’escalade ascendante, il faut lever la tête pour trouver l’itinéraire car le couloir de rubalise n’est pas continu. Il s’achève pas un raide dalle à descendre sans poser les mains.

J’obtiens une note assez décevante (12,7), mais ça me permet de continuer l’aventure!

La Course d’orientation mercredi 1er octobre

C’est le grand jour! je tire le 33, ce qui veut dire que je partirais, une heure et 6 minutes après le 1er. Il va pleuvoir, pour rappel l’épreuve consiste à trouver en un temps limité(2h37 pour moi ce jour là) 5 balises placées sur des points remarquables (ruisseaux, talus, épaulements, bordure de clairière), les autres participants ont des tracés différents (pour chacun des 5 secteurs il y a 3 possibilités de balises, une mauvais balise poinçonnée est éliminatoire, 2 aussi d’ailleurs^^).Capture d’écran 2014-10-07 à 13.11.34
La bonne nouvelle c’est que je me suis entrainé dans ce secteur les semaines précédentes, donc pas de pb pour gérer le temps et trouver les meilleurs itinéraires (les cercles qui ne sont pas sur la ligne rouge sont ceux que j’avais cherché tout seul), la principale difficulté de cette CO est les très nombreux talweg qui coupent les deux pistes parallèles. La ligne à haute tension ne coupe pas souvent le tracé mais reste un élément bien pratique pour se repérer (surtout le point où elle coupe le col entre le départ et l’arrivée).
10h20, je m’élance, 10h30, première balise, 10h45, seconde balise, 11h05, troisième balise! J’ai une petite hésitation sur l’itinéraire pour aller chercher la 4; soit je redescend à la piste, soit je poursuis à flanc… dans le doute, comme j’ai beaucoup de temps et qu’il fait vraiment mauvais je choisis d’aller taper la piste et de remonter sur l’épaule à partir du col.
En me rendant à la 4e, je croise une balise d’un autre parcours à 1320, je trouve une balise qui semble correspondre, cela dit, le relief de cet épaule est plus traitre que sur la carte; j’ai un doute… l’altimètre est-il toujours bien réglé? la balise a-t-elle été bien reportée sur la carte… je poursuis 200 m pour vérifier l’arrête (les balises sont espacées d’au moins 200m), je ne trouve rien, je retourne à mon altitude 1380 et je poinçonne après avoir vérifié en faisant des visées (je vois d’ailleurs ma 5e balise, il me reste une heure. Je descend dans le couloir raide plein nord,sous la balise 4 pour rejoindre la piste et courir (parce que c’est fun) jusqu’à la 5 (où je me plante et je fais une petite boucle), je vérifie l’altitude, je fais une visée pour le fun, je valide « je vais avoir mon amm!!! ».

Je rejoins le jury à l’arrivée en 2h, sur les 2h37 que j’avais, je suis complètement trempé, je vide mes chaussures, essore les chaussettes et les semelles pendant qu’un des membre du comité d’accueil me dit qu’ils ont bien rigolé en me voyant descendre à mac12 dans les fougères trempées!
Sur ce, retour à l’hotel monte d’Oru, il n’y a que 6km à faire sous la pluie pour rejoindre les voitures laissées au départ.
De retour à l’hotel, commence une longue attente… et une longue angoisse… je laisse par malheur mon regard trainer vers la carte matrice de la CO…la 4e balise que j’ai validé ressemble à la 3e du groupe 4… putain le doute! tout s’embrouille dans ma tête, je suis complètement en stress… putain d’altimètre… je passe deux heures à psychoter, entre l’espoir et la désillusion, finalement, vers 17h, 15 minutes avant les résultats, je tombe sur le tracé d’une fille qui n’a pas tout validé, sur ce tracé figure l’emplacement de la 3e balise du 4e groupe… elle est à 1400, mais pas sur l’épaule!!! soulagement!
Ca ne m’empêchera pas de stresser lorsque la liste des admis à la CO sera divulguée; soit 15 secondes précédant mon nom!

Le soir c’est révisions; je sais que mon expérience en montagne sera un point fort par rapport aux autres candidats, mais les autres semblent bien meilleurs que moi sur la botanique et tout le reste. De 22h à 3h du matin je repasse tout ce qu’il faut savoir sur la Corse, au final je connaissais déjà beaucoup de choses, j’apprend surtout sur la géologie et sur les vents et les nuages. Je relis une dernière fois ma liste de rando et les comptes rendu du blog, comme quoi c’est pas totalement inutile de raconter sa vie^^.

Le Jury jeudi 2 octobre

Je tire le jury 4, passage à 10h30.
L’exercice est assez simple; je me présente, présente mon parcours et le tenants et aboutissants qui m’ont conduit devant eux (même vous vous devez les connaître si vous me lisez de temps en temps!). Les questions sont assez simples, parfois simplistes du genre « pourquoi y’a-t-il des vaches en Corse? », joueur je répond qu’il n’y a pas de vaches en corse! Par un sourire crispé ils m’invitent à donner une « vraie » réponse. Petit passage en revue de quelques plantes ; immortelles, cystes, houx, arbousier, une petite liste des plantes et espèces endémiques (ou pas d’ailleurs) rencontrées en corse. Un gros passage sur les vents et la géologie (comme quoi j’ai bien fait de bosser un peu), je trouverai néanmoins pas mal de réponses simplement en me remémorant mes sorties. Quelques questions sur les fleuves pour finir, mais ça c’est vraiment trop facile^^.
Je quitte le jury satisfait, les résultats officiels seront communiqués le lendemain, les délibérations ayant lieu l’après midi.

Comme convenu le lendemain j’apprends que j’ai été admis, seule une personne a été recalée au jury

quelques chiffres:
62 inscrits/ 51 partants à la marche/ 42 partants à la CO/ 16 abandons+3 hors temps ou faux/ 22 admis au jury sur 23.


Prochaines étapes en janvier et en mai, ce qui me permettra d’encadrer dès le mois de juin si tout se passe bien, pensez à réserver au plus tôt vos dates pour faire les mare a mare et mare e monti ! Je proposerai également des stages alliant cours photo et randonnée, avec hébergement en gîte.

A bientôt sur les chemins!

Mare e Monti Sud, le chapitre final

Le dernier morceau des GR de Corse, mare e monti sud, dont le tracé va de Burgo à Porticcio, en passant par le taravo. Je jugeais cet itinéraire moins intéressant que les autres en raison notamment de la proximité des axes routiers et des nombreux villages rencontrés.ok_mare_monti_sud10

C’est pourquoi, comme prévu j’ai réalisé cet itinéraire très léger, sur 24h, avec un petit bivouac au milieu. Des paysages moins majeurs que dans le nord ou l’Alta Rocca, mais de belles sensations inespérées… Allez, zou! le détail :

Lundi 11 aout
15h20 départ Burgo, 40 minutes à fond, le sac est léger mais le soleil de plomb, ça monte à 800, puis ça redescend en sous bois assez sympa avant d’offrir une belle vue sur Olmetto.ok_mare_monti_sud03
17h35-17h45 Olmetto, 1er lipto! traversée du lotissement Raggia, chiant jusqu’au transformateur, chiant sur la route, personne me prend en stop pour m’épargner 4km de goudron.
20h45-21h30 Porto Pollo, 2e lipto! mangeage de pâtes chinoises grand luxe puis départ à la frontale pour Cupabia, arrivée mythique à Serra di Ferru; la lune est pleine, les chants corses résonnent dans le maquis, le top!
22h-22h30 Serra di Ferru, petiteok_mare_monti_sud04 pause pour une pietra au San Petru, pas si fameux ces chanteurs d’ailleurs.
23h00 Plage de Cupabia, bivouac en couverture de survie pour une courte nuit à la lueur de la pleine lune.

Mardi 12 aout
5h40 départ Cupabia, levé à 5h mais en fait il fait encore nuit…dodo, re départ à 5h40 où il fait presque plein jourok_mare_monti_sud08ok_mare_monti_sud12
6h10 Marmuntagna, on range la frontale, la suite déroule en montée, je sors de la mer de nuage sous les antennes relais de Coti Chiavari, joli village s’il en est.
7h10-7h30 Coti Chiavari, remplissage de st Georges dans le village endormi. Toujours dans les temps.
8h30 Bocca di Gradellu il commence à y avoir du soleil, le chemin monte encore jusqu’à la ligne électrique, en plein soleil.
10h00 Pietrosella rien à ajouter
11h00-11h30 Bisinao la jonction est longue et chiante, repos au bord de la route avant de rattaquer 200 m de montée au soleil
12h00 Embranchement ! la boucle est bouclée!!! il ne reste plus qu’à remonter au col par Mare a Mare Centre
13h00 Bocca a u Travu
13h40 Col St Georges = fini!!

Une ballade sympa à aborder léger, si on veut faire des photos, on peut revenir en voiture, globalement on est jamais à plus d’une heure d’une route.
La partie Olmetto-Portopollo est peu intéressante, beaucoup de route. La partie la plus intéressante de l’itinéraire va de Porto Pollo à Pietrosella.
Néanmoins, ce Mare e Monti Sud est une liaison intéressante entre les Mare a Mare Sud et Mare a Mare Centre

400 kilomètres à pied…

ok_mare_e_monti_girolata_castel_3Profitant des vacances de Pâques pour m’enfuir en Corse, j’ai décidé de parfaire ma connaissance de l’île en me fixant comme objectif de ne revenir sur le continent qu’une fois les Mare a Mare et Mare e Monti, sentiers de randonnée qui traversent l’île d’Est en Ouest ou qui longent la côte Ouest, achevés.

L’idée originelle consistait à enchaîner l’intégralité des itinéraires en 15 jours de randonnée non stop, finalement, pour des raisons logistiques et météorologique j’ai opté pour le découpage suivant:
– 2 jours pour Mare a Mare Sud, le plus proche de chez moi : Porto Vecchio-Levie-Sainte Lucie-Propriano
– 10 jours (9 au final) pour un itinéraire un peu particulier; Mare e Monti Nord avec un détour par Mare a Mare Nord et sa variante :Cargese-Marignana-Guagno-Vivario-Corte-Verghju-Serriera-Girolata-Galeria-Calenzana
-3 jours pour Mare a Mare Centre :Ghisonaccia-Cozzano-Quasquara-Porticcio
– Mare e Monti Sud, étant assez peu intéressant a priori, est relégué à cet été, a faire à la journée (grosse journée)

Mare a Mare Sud (67km) 3185D+

Mercredi 30 avril 1310D+/920D- 7h
12h45. départ Porto Vecchio du rond point des quatre chemins, je vise l’Ospédale qui est déjà dans les nuages et c’est parti pour 1h15 de marche sur les routes de Corse, les panneaux indiquant le camp naturiste sont d’une aide précieuse.
14h00. Alzu di Galinu, enfin, le sentier commence, non sans rappeler la première du GR20 ; maquis puis pins maritimes jusqu’à l’Ospédale, le temps est sacrément médiocre, mais ça grimpe bien et assez rapidement je m’élève à l’Ospédale .ok_MareaMareSud13
15h45-16h00. L’Ospedale, je croise des hordes de randonneurs, je m’arrête au café et téléphone au gîte de Lévie pour réserver la nuitée, on ne sait jamais.
16h30. Cartalavonu, dans un brouillard dense, visibilité 15m, humidité 200%, l’hiver, je croise des enfants qui jouent aux ribelli et me tirent dessus sans sommation. Quelques instants plus tards je passe près de la pointe de la vache morte, mais on y voit toujours rien malgré le panneau « panorama ». Col de Mela, toujours rien, 10 minutes plus tard, dans la descente je renoue avec un grand soleil qui m’accompagnera jusqu’au village suivant.ok_MareaMareSud18
18h30. Carbini, joli village, joli clocher, belle église, je lis le panneau et je comprend la fameuse histoire de la chanson « I ghjuvannali », je passe sur le terrain de foot, un peu moins joli pour rejoindre le chemin qui mène a Levie, descente sans intérêt, joli ruisseau en bas, montée en courant pour arriver à 20h.
20h. Levie, arrivée au gîte, gardienne sympathique, gîte impec, et couvertures qui sentent bon !

Jeudi 1er mai 1180D+/1320 7h45
8h20. départ Levie, après un petit déjeuné copieux (note le pain est sec…), je découvre 30 minutes plus tard que le site archéologique de Cucuruzzu est juste à côté (j’avais l’impression que c’était de l’autre côté de la Corse quand j’étais petit (première séquence nostalgie)), je croise de brebis, des vaches, des cochons et même un cerf , le tout dans un cadre idyllique (attention mot compliqué) et sous un superbe soleil, beaucoup trop de passerelles à mon goût.ok_MareaMareSud60
10h25-10h45. Quenza, je prend un coca au bar, les habitués me voyant commencent à parler en corse pour dire que les sentiers sont beaux mais qu’il y a trop de pinzuti et qu’ils y iront en automne, en partant je leur dit qu’ils ont tort et que le printemps est la meilleure période^^.
12h50-13h15. Serra di Scopamente, sa y est ! j’ai mal aux pieds, je suis fracassé, c’est cool, il fait toujours beau, je suis passé par Ghjalicu, un joli petit village désert avec un gîte qui semble sympathique (chez Pierrot). Le gros point noir de la journée est les motards que j’ai pu croiser sur les sentiers ; ça fait du bruit, ça pollue et ça détruit les chemins. Le truc rigolo c’est que comme ils ramaient, je les ai dépassé à la montée.ok_MareaMareSud93 Enfin je continue la descente, pour arriver sur une belle passerelle, et remonter de plus belle!
16h15. Altagène, j’ai mal au pieds, la montée qui a précédé était pas tendre, la redescente sur Sainte Lucie via la route est juste pas sympa pour finir la journée (le plan initial était d’enchaîner avec la dernière étape, mais non).
16h45. Santa Lucia di Talla, gîte U Fragnonu avec demie pension obligatoire, sans plus.

Vendredi 2 mai 695D+/945D- 5h
6h00. départ Santa Lucia, 5 minutes plus tard… il pleut, je descend dans les bas fond et croise le fameux barrage de la discorde et sa conduite forcée .ok_MareaMareSud112
7h00. Pont du Piombatu, très joli ruisseau, il re pleut
7h30. Loretto di Talla, surement joli, mais je m’en rappelle plus, il ne pleut plus. A partir de là très belle montée dans les chènes qui débouche sur le plateau et les ruines d’Altanaria, il ne pleut plus, le temps est méga couvert, mais ça sent bon et c’est joli, le chemin amorce une longue courbe descendante sur Fozzano.
10h00. Fozzano, pas grand chose à voir, ah si ; un chien pittoresque et une jolie vue sur Arbellara, je traverse le village pour rejoindre un sentier humide qui descend raide sur le torrent de Baracci .
11h00. Burgo, arrivée à l’heure prévue, on vient me chercher en voiture pour remonter au village manger des langoustes (chacun son trip), au passage nous en profitons pour acheter quelques caisses de vins au domaine juste à côté Sant’Armettu.

Conclusion:
Une belle mise en jambe, un peu trop rapide peut être… je suis revenu en boitant et je me suis bourré de Voltarène pendant 3 jours, surement la faute au trépied photo que j’ai trimbalé pour rien. Le plus facile des itinéraires, à faire au printemps.

Plus de photos là!

Mare e Monti Nord avec boucle Mare a Mare Nord (environ 250km) 11815D+

Je ne boîte presque plus, alors c’est reparti! (toujours avec un tube de voltarène à portée de main quand même).

Lundi 5 mai 910D+/380D- 3h30
14h00. Départ Cargèse après un petit restau vite fait, l’étape est donnée en 6h, au bout de 2h je vois que j’en ai fait la moitiée… grand soleil, vue sur ta mer, des chèvres, des ruisseaux, youpidou !ok_mare_e_monti_cargese
17h30 : Revinda, arrivée au refuge E Case, je m’attendais à des ruines, en fait non c’est carrément un gîte. Au passage, c’est le point de départ des canyons Sulleoni et Piazillellu, ils y font du très bon miel.

Mardi 6 mai 1290D+/1210D- 9h00
6h15. départ Revinda (e case), il fait sombre, un chien me suit… un corsinu ! de la montée, de la montée, rien que de la montée avec de superbes paysages, vue sur les mines, et sur le golfe.
8h30. Bocca d’acquaviva, la même splendeur, mais en descente, un joli chemin de muletier qui menait aux bergeries depuis Marignana, de toute beauté. Je suis déjà en train de rêver de ce que je mangerai une fois arrivé à Calvi, c’est plutôt bon signe^^.ok_mare_e_monti_marignana
11h45-13h. Marignana, je cherche un bar et le propriétaire du chien, je ne trouve ni l’un ni l’autre. Ma bouteille s’est ouverte dans mon sac, tout est trempé, je fais sécher mon linge en présence des ouvriers polonais/portugais/non corses quoi… A 13h je repars, la variante mare a mare nord est dans un sale état ; le chemin est broussailleux et défoncé par les sangliers et les vaches, l’arrivée sur le plateau près du Capu di Martignone est sympa mais le temps se brouille légèrement, la descente sur Renno est moche(ça arrive des fois).
15h00. Renno, le guide dit qu’il n’y a plus d’hébergement, et qu’il faut poursuivre à Letia, aride mais sympa, le chien me suit toujours…. Très belle vue sur Vico et le Fiume Grosso dans la descente
16h30. Letia San Martinu, « Y’a pas de gîte ici », bon bah ok… je retrouve le propriétaire du chien et un villageois me laisse dormir dans son jardin, je m’endors dans les fleurs, avec vue sur le Monte d’Oro.

Mercredi 7 mai 1210D+/1180D- 6h30
6h30. départ Letia, temps couvert mais beau, je descend sur Guagno, je croise des pêcheurs (j’ai prié pour eux, les pauvres).
8h00. Guagno les Bains, arrivée express au panneau, départ aussi sec dans la montée pour Soccia.
9h00. Soccia, très joli village, très fermé aussi, le chemin rattaque 100m plus haut, je croise des sangliers et je redescend sur Orto, panarama impressionnant (Capu d’Ortu).
10h15. Orto Joli village également, balisage bof, je continue ma descente dans le vallon, je débouche sur un pont que nous dirons « douteux » (j’arrache à mains nues un des piliers des reliquats de rambarde (trop trop fort)). Le chemin poursuit dans un sous bois assez sympa, néanmoins il croise les sentiers des chasseurs balisés aussi en orange…
11h30-13h. Guagno, le plus beau village de Corse, sur une colline à cheval entre deux vallons, village imposant tel une citadelle. J’apprendrai pas mal de choses sur ce village durant ma pause au bar (entre autre il y avait 1000 personnes il y a 50 ans, aujourd’hui il y en a une centaine seulement (attention 2e séquence nostalagie)).
C’est reparti dans les chataigners puis les pins jusqu’à Boccas di a Misiccella (la petite messe), redescente tranquille dans les pins maritimes sur Pastricciola
15h30. Pastricciola, petit village quasi mort, Jean Jo Lecca est très sympathique, je serait très bien accueilli au gîte .

Jeudi 8 mai 1350D+/1300D- 10h00
7h00. départ Pastricciola, remontée dans la fraicheur du matin du ruisseau des Cruzzini, très sauvage et calme, je me dirige petit à petit vers des tours de granite impressionnantes avec d’un côté la Punta Migliarello, et de l’autre côté la variante du GR20. Le sentier traverse deux fois le ruisseau au niveau des bergeries de Tarricionne, dans un bel éboulement. Puis montée sèche, joliment indiquée par les kairns jusqu’à Bocca d’Oreccia.
10h30-10h45. refuge de l’Onda, paysage connu, les premiers mètres de descente jusqu’à la forêt sont assez désagréables, genre GR20 quoi, puis on arrive dans la forêt et ça déroule, à la bifurcation du GR, j’opte pour continuer sur la piste forestière qui reste plus haut avec une vue plongeante sur le torrent en contrebas.
12h30. Canaglia, je fais les deux kilomètres de route en stop, j’ai plus d’eau, c’est nul, ça fait que descendre.
13h30-14h30. Vivario ; gros doute… je suis fatigué, j’ai mal aux pieds, la dernière étape était vraiment chiante, je continue ? j’arrête là ? la prochaine étape est méga longue, mais ce serait pas mal de dormir à Poggio pour pouvoir faire étape à la Sega le lendemain. Après une assiette de charcuterie cher payée, j’opte pour un compromis… j’y vais mais par la route. Dit comme ça c’est pas sexy mais le cadre reste pas mal ; on longe le Vecchju, ça passe sous le pont de Gustave Eiffel, c’est comme qui dirait « une jolie route ».2h30 de marche sous un soleil de plomb pour aller à Venaco.ok_mare_a_mare_sanpetrudivenaco
18h00. Poggio di Venaco, gite très très basique, mais gîte quand même.

Vendredi 9 mai 1210D+/750D- 6h45
6h00. départ Poggio, grand beau temps, le chemin traverse Casanova, puis remonte plein ouest pour atteindre Punta Cisterna (j’avais oublié que ça montait tant), puis descend raide plein nord (vraiment, très raide) pour rejoindre Corte. Attention il y a un petit piège vers Punta di Corbu.ok_mare_a_mare_corti
9h00-11h30. Corte pour le petit déj, des hordes de vieux déferlent au pied de la statue de Jean Pierre Gaffory, très bien accueilli au BHV (Bar de la Haute Ville). Après une longue pause bien méritée c’est reparti, toujours sous un soleil de plomb, pour la montée au refuge de la Sega. Le chemin, bien visible depuis la descente sur Corte, est superbe, pavé d’impressionnantes dalles de granite, il s’élève progressivement, surplombant le Tavignanu et offrant des paysages d’une beauté indescriptible (d’ailleurs je ne les décrirai pas).
13h15-14h30. Passerelle, c’est l’heure de la baignade, youhou ! Je trouve un endroit un peu isolé (oui il y a des gens ici), je me met en caleçon (…) je saute dans l’eau au milieu des truites ! Elle est gelée, à peine je touche le fond que je donne une grande impulsion pour en sortir au plus vite. Temps passé dans l’eau : 5 secondes… et encore… je m’offre une heure de lambinage au soleil avant de repartir rive droite, pour une fin d’étape à couper le souffle.
Cette partie est moins arride ; les rochers laissent peu a peu place à la végétation ; j’emprunte un chemin tortueux et vertigineux qui louvoie entre les pins et les fougères verdoyantes.
16h30. Refuge A Sega, il ressemble plus à un hôtel qu’à un refuge, situé à une cinquantaine de mètres des eaux furieuses tu Tavignanu. Je mange sur un rocher en compagnie des lézards et je me couche vers 20h, pour être réveillé à 22h par des randonneurs tardifs.

Samedi 10 mai 1285D+/1575D- 10h00
6h15. départ A Sega, ça devient une habitude ces départs aux aurores, mais c’est le mieux ; il fait frais, les lumières se prêtent aux photos… bref une montée rapide jusqu’aux bergeries.
7h15. bocca Arinella qui offre un superbe panorama sur le lac de Calacuccia, Calaccucia, Albertacce, Lozzi, Poggio di Lozzi, Corscia et Calasima. Je m’offre une belle descente à l’ombre dans les champs d’ellébore corse. (ainsi qu’un joli passage dans une décharge à ciel ouvert au pied du pylone…).ok_mare_a_mare_lac_monti
8h45. Calacuccia, je croise un pêcheur au pied d’un panneau « pêche interdite », je prie pour lui, le pauvre.
9h45-11h00. Albertacce, après une heure à longer le lac, c’est l’heure de la pause, je suis dans les temps pour trippler aujourd’hui, autant repartir frais. A 11h c’est reparti, je gère bien la montée jusqu’à la bifurcation pour Calasima, puis le chemin devient plat… et chiant… jusqu’aux bergeries d’E Radulle, c’est la 3e fois en 1 an que je franchi la passerelle, le Golo est furieux ! Un petit passage technique en dessus des bergeries m’oblige à faire preuve de célérité pour ne pas me tremper les pieds sur un passage inondé. Puis c’est reparti direction le col de Verghju et son abominable statue «du Christ Roi ».ok_mare_a_mare_chenilles_2
14h15-15h30. Verghju, pause en plein vent, les touristes défilent et ne se ressemblent pas, mais sont d’accord sur le fait que la statue précédemment citée est hideuse.
Je me remet en route, déjà fatigué physiquement et psychologiquement, je chantonne « ne pleure pas mon p’tit loup, c’est la vie, c’est comme ça… » puis au bout de 5 minutes je me retourne, des touristes me suivent en sandales en croyant que je suis sur le GR20…les pauvres…
Le sentier descend de manière continue jusqu’à la piste de la forêt d’Aïtone, le balisage est incompréhensible, plusieurs lignes de marquage orange, plusieurs lignes de kairns…
Très belle descente qui se termine en beauté sur une passerelle branlante. S’ensuit le sentier botanique qui descend sur Evisa en traversant une superbe chataigneraie.ok_mare_a_mare_evisa_castagna
18h45. Evisa, Gros village, surement joli mais j’ai pas bien vu…super gîte; u Poghju, excellent repas, très bonne pâte de fromage maison, ça décolle les papilles !

Dimanche 11 mai 660D+/1480D- 5h45
9h00. départ Evisa, temps couvert, dommage car les gorges de la Spelunca c’est quand même pas mal… descente raide dans un chemin pavé, je rencontre des touristes et des chèvres volantes, si si ! Passage au ponte vechju (à croire que tous les ponts sont vieux dans ce pays), la finesse de sa clef de voute laisse songeur. Petit passage dans une décharge dans la remontée tranquille sur Ota.ok_mare_e_monti_evisa_pontevecchiu
11h00-12h00. Ota, je repars, il se met a pleuvoir, grave, je me met à courir et torche les 600m de dénivelé en 40 minutes.ok_mare_e_monti_evisa_trepunte
14h15-14h45. Capu San Petru, c’est l’heure de la pause, l’occasion de faire sécher la Gore Tex , je me pose sur un rocher, tranquille, pépère, j’entend un petit bruit plus bas, je n’y prete pas attention… trente secondes plus tard deux mouflons s’enfuient à 10 m de moi ! Je loupe une belle photo. Je repars tranquillement sur les derniers kilomètres qui me séparent de Serriera ; une descente raide puis une large piste mènent au village.
16h. Serriera, je croise un groupe qui fait une boucle sur le mare e monti, un des plus beaux gites que j’ai croisé pour l’instant; L’Alivi, dommage le village est pas spécialement joli, mais les gens sont sympa !

Lundi 12 mai 1350D+/1370D- 5h10
8h20. départ de Serriera après un petit déjeuner royal, je file rapidement pour rejoindre le village suivant. Grand soleil, je croise des touristes allemands habillés de manière douteuse, bref des allemands…
10h30. Curzu, joli village ensoleillé, j’avise une superbe montée raide, je vais m’amuser youhou !
11h35. Capu di Curzu, fini la montée, panorama magnifique sur Girolata et sur la descente sur Bocca a Croce, je fini par rejoindre le groupe de Serriera qui était parti de Curzu à 8h après s’y être rendu en bus.
12h15-13h00. Bocca a Croce, petite pause bien méritée, et puis vu ce qu’il reste à faire, je peux prendre mon temps.
Chemin cotier « des douaniers » ou « du facteur » classiqueok_mare_e_monti_girolata_castel_2, beau et vertigineux (un des membres du groupe manquera de se tuer d’ailleurs^^)ok_mare_e_monti_girolata_îlot
14h15. Girolata, le plus beau coin de Corse ok_mare_e_monti_girolata_castel_1mais aussi le plus terrible de mon enfance (attention, séquence nostalgie n°3) ; ça me rappelle les très très longues journées de bateau à fond plat qui sont nécessaires pour le rejoindre en partant de propriano (en gros 10h aller retour/plein de touristes/en plein soleil/des gens qui vomissent partout dès que la mer bouge un peu).
Mais cette fois c’est bien, il y a une dizaine de personnes en tout et pour tout, je m’offre une belle après midi photo.
Une fois de plus le gîte est super, les patrons sympas, j’y reviendrai (Le Cormoran Voyageur) !

Mardi 13 mai 1150D+/1050D- 7h00
6h30. départ Girolata, le temps est maussade, un peu de vent, la menace de la pluie tout au long.
8h30. Punta Literniccia, assez alpin sur la fin, de grandes dalles rocheuses colorées, quelques vaches par ci par là puis descente sur Galeria avec un joli panorama malgré les nuages.ok_mare_e_monti_rocher_rouge
Fin du sentier le long d’un aqueduc qui débouche dans le haut de Galeria.
10h30-11h30. Galeria, après le Pago du matin, c’est reparti sur les routes de la Sod… Tuarelli pardon (je fatigue là), 1h de marche assez variée mais avec une vue bof sur le pont à cinq arches. Sous bois très dense qui oblige a ramper par endroits, intéressantok_mare_e_monti_galeria_casetta .
13h00. Le Fangu, redescente sur la route pour quelques kilomètres avant…Ponte Vechju !!!
13h30. Ponte Vechju, plus qu’une heure de marche/course sur les magnifiques berges du Fangu, mais le temps, toujours maussade gâche un peu l’instant, la Paglia Orba est dans les nuages.ok_mare_a_mare_paglia_orba
14h30. Tuarelli, j’arrive pile pour la sieste chez Pierrot Mariani, toujours aussi sympathique.

Mercredi 14 mai 1400D+/1254D- 6h00
6h00. départ Tuarelli, bon rien n’a changé depuis l’an dernier, à part que cette fois il fait super beau ! (et que j’ai gagné plus d’une heure je crois)
7h00. Bocca di Luca
8h30. Bocca di Bonassa, descente par une variante balisée rouge, vraiment plus facile ET jolie que la variante orange.
9h30. Route Bonifatu
10h. Piste ONF
11h30. Bocca a u Corsu
12h00. Calenzana
13h00. Calvi après un stop en deux étapes

Conclusion:
Assurement la plus belle randonnée, la variété et la splendeur des paysages fait oublier la fatigue et les petits tracas du randonneur, couplé à une météo plus qu’appréciable (1h de pluie et deux jours de temps couvert sur 9 jours c’est exceptionnel), la ballade de référence. Une option plus courte pour ne faire que la partie vraiment exceptionnelle : se rendre à Corte en train, suivre le même itinéraire (ou rejoindre le col de verghju par le lac de Ninu, encore mieux) et finir à Girolata en prenant le bateau pour Ajaccio.
Les photos parlent d’elles mêmes!

Photos Mare e Monti Nord ici !         Photos Mare a Mare Nord là!

Mare a Mare Centre (95 km) 3882D+

Bon, c’est l’itinéraire le moins connu, mais bon, il faut y aller, pourtant ça commençait bien…

Mercredi 21 mai 1952D+/443D- 6h30
13h00. départ Asprivu, déposé là en voiture, il fait beau, la montagne est couverte, c’est reparti
14h15-14h30. Serra di Fium’Orbu, très joli village, s’ensuit une magnifique, non vraiment magnifique, piste qui longe les crêtes jusqu’à Bocca di Ghjuva, qui de reste offre un très beau panorama (dégagé ici), je redescend sur Catastaghju (dur à prononcer celui ci) .ok_mare_a_mare_centre_fiumorbu
17h30-18h00. Catastaghju, petite pause au gîte, mais je reste pas, il faut regagner Bocca di Laparo (déjà croisée l’an passé avec le GR20, et le tout dans les nuages). 1000m de D+ d’une traite, longeant le torrent de Macini puis grimpant dans une châtaigneraie des plus verdoyantes.
20h00. Bocca di Laparo, j’envisageai de dormir à la cabane que j’avais repéré l’an dernier, mais c’est un rocher creux au col qui sera finalement élu pour me servir d’abri.ok_mare_a_mare_centre_laparo

Jeudi 22 mai 1000D+/1780D- 7h25
6h15. départ Bocca di Laparo, bien dormi mais mal au crâne, je suis dans le brouillard, descente dans la fôret et sur la piste ONF, je croise des hordes de cochons, 8h15… il pleut !
8h30-9h00. Cozzano ; tout ce qui suit est dépourvu d’intérêt ; sous bois merdique, montées/descente dans des endroits assez bof, dans un éclair de génie j’abrégerai l’étape en prenant un chemin detournée menant à Bocca di Lera sans redescendre sur Guitera
10h00. Sampolu
10h40-11h00. Tassu
12h30. Valdu di Tassi
13h00-13h15. Bocca di Lera
14h30-16h00. Frasseto
16h30. Quasquara superbe gîte; l’Aghja, je rencontre d’autres randonneuses qui partagent mon avis sur le fait que les deux précédentes étapes étaient d’un intérêt assez « discret ».

Vendredi 23 mai 907D+/1636D- 7h30
6h15. départ Quasquara, il fait brand beau, ça monte dans les chataigners, c’est cool !!!
7h00. Bocca di Foce, il fait toujours beau, belle vue sur Ajaccio et le Taravo, on voit la mer de nuage à l’horizon ainsi que le chemin à suivre, ça s’annonce bien.ok_mare_a_mare_centre_ajaccio
8h00. Bocca San Antonu, petite pause avant de rattaquer la dernière montée de la journée qui fini vers 1000m à Punta Maggiola. Puis descente en ligne droite à la vitesse ahurissante de -30m/minute (record battu ! )
9h45-10h30. Col Saint Georges, je suis trempé après les 30 derniers mètres dans les herbes hautes…
12h30. intersection MeM, jusqu’à la c’est de la piste, puis après c’est du chemin érodé assez raide et chiant, en plein soleil
13h. Bocca di u Grecu, 1h15 de route, en plein soleil à croiser les camions qui vont à la carrière qui défigure le paysage, puis 1h de sentier côtier plutôt sympa mais pas majeur, où je croise grand nombre de randonneurs qui ont réussi à se perdre. Je débouche au cimetière puis au lotissement.ok_mare_a_mare_centre_porticcio
14h30. Porticcio stop au rond point, 15 minutes d’attente, on m’emmène à Ajaccio.

Conclusion:
Je dirais bien « nul et sans intérêt », d’un côté ça se justifie par le fait que j’ai eu un temps pourri, et que la Corse offre des chemins bien plus intéressants. Néanmoins c’est un itinéraire très intéressant en période estivale du fait qu’on le parcoure quasiment en sous bois dans son intégralité, les hébergements semblent très bon de plus.

Photos en plus là!

Déjà fini?

Et oui, mis bout à bout ça va chercher ok_mare_e_monti_sanguedans les 400km et 19000m de D+, pour moins de 15 jours de marche (mais avec quasiment autant de repos entre les périodes sur les sentiers), environ 5L de Lipto, 2L de Pietra, 1L de Corsica Cola et 1L de Pago.
Les prochains objectifs sont le Cap Corse, au programme de l’été, et quelques enchaînements de petits sommets (Monte Cardo/Monte Rotondo/Monte d’Oro et Paglia Orba/Punta Minuta/Monte Cinto), l’idée de trimballer l’appareil photo là haut m’est déjà douloureuse, mais bon en général sa finit par payer.
J’espère que vous avez pris plaisir à lire ce long, très long, compte rendu, presque exhaustif, et que vous penserez à prier pour les pauvres pêcheurs de truites, bonne chance!

Scialet Robin Le Conte Rendu

          L’histoire qui suit est intégralement tirée de faits réels (et c’est un peu dommage non?)

Samedi 22 mars, pour finir cette belle journée de Sainte Lea, et après maintes péripéties impliquant une lampe acéto, une flamme et mon avant-bras, José et Alex me rejoignent pour préparer les kits du périple à venir ; l’exploration du fameux Scialet Robin.Robin

On se prépare à être une équipe réduite, il y a pas loin de 200m de puits à équiper, alors autant gagner du temps, vu qu’on aura bien assez d’occaz pour en perdre le lendemain…
On a pas de corde assez grande pour équiper le dernier puit , après examen minutieux des diverses sources à notre disposition nous partons sur 40/35/30 (on se rendra compte qu’il valait mieux 40/35/35).
23h00, les kits sont prêts, le plan de bataille est arrêté, il y’a plus qu’à aller se coucher, mais on a 4 kits (entre 80 et 100 m de corde dans chaque et un avec le matos photo et des trucs inutiles genre kit de secours, eau et nourriture, Iker a décliné l’invitation pour « travailler », Eric parce qu’il devait serrer un type en collants, et Regis parce que c’est un con. On se rend compte qu’on a pas proposé à Joakim, qui accepte de venir s’égayer et porter le 4e kit !

Dimanche 23 mars, pour fêter la Saint Victorien, nous nous donnons rdv à 7h30 devant le chaleureux carrefour St Egrève, après avoir acheté des sandwich pas bon (et sinon le récit de la spéléo ça vient ??….ok, on y arrive).
9h ; nous nous garons à l’endroit indiqué, après une marche d’approche de 5 minutes, et 1h d’attente (car je pensais que c’était plus bas, et que donc j’ai brassé pour rien), nous pénétrons enfin dans la cavité !Scialet_Robin_01-Porche_entree-Joachim-Jose

ICI COMMENCE LE RECIT DE LA SORTIE
Les premiers puits sont plutôt inconfortables et sans grand intérêt, Alex équipe le premier jet à ma place puis je prend le relai.
Je me met direct une terreur sur le P13 qui mouille ;Scialet_Robin_13-P15-MC-Antoine les chevilles de la main courante qui mène à la tête de puit sont usées, bon je visse quand même ce point qui m’inspire pas, après m’être assuré avec la poignée plus en amont, je me pend sur le point, je me tend vers le suivant, plaquette dans la main gauche, clef dans la droite (on comprend alors avec stupéfaction que je suis droitier !)… et comme prévu le point précédent lache ! base de 2m, escalade puis nouvelle tentative en faisant appel à mes qualités de grimpeur, je fini par parvenir à équiper ce puits sous les quolibets de mes comparses. Ca rame, et je suis trempé…
S’ensuivent 3 ressauts inutiles qui débouchent sur la première grande verticale, José prend le relai.Scialet_Robin_40-P138-C40-Antoine
Ces deux premiers grand puits sont magnifiques, et se terminent tout deux sur de confortables vires qui semblent décrire une spirale dans le Jack Pote.
C’est alors à Alex d’aller équiper le dernier jet de 100m, avec de bons fractios et un terminus à penduler, assez inconfortable.
Petite note, prévoir une corde un peu plus longue permet « d’équiper » un ressaut de 3m une fois qu’on s’engouffre dans le réseau Scialet_Robin_25-P138-C40-Josefossile.
Après quelques hésitations nous arrivons dans la salle blanche pour manger, il est 14h.

 

14h30, le même jour, 200m sous la surface.
Après un copieux repas nous pouvons enfin commencer sereinement l’exploration, on vire les harnais et tout le matos pour plus de confort, et c’est parti !
Tout commence par une belle marche tortueuse dans le labyrinthe, entre les blocs de calcaire sauvagement découpés et irisés de cristaux blancs. Après quelques centaines de mètres, nous débouchons dans un gruyère qui renferme les « soldats de calcites », de petites concrétions dressées vers le ciel, ou plus exactement le plafond, dans des gours asséchés très cristallisés.Scialet_Robin_55-Labyrinthe-Soldats_de_calcite
Le périple continue jusqu’à une petite escalade dans des chou fleurs très fins, à l’aide d’une corde fixe, au plafond, à droite se trouve le chemin par lequel nous avons prévu de revenir.Scialet_Robin_105-Galerie_Avalamont-Excroissance-Antoine
Nous avançons jusqu’à la galerie des manchots, les murs se recouvrent peu à peu de cristaux d’aragonite pour enfin déboucher dans le collecteur ; une immense galerie de plusieurs mètres de diamètre. Nous commençons par tourner à gauche, soit direction l’aval, nous passons par la labyrinthique « salle bloc » et nous poursuivons jusqu’à la cathédrale. Nous faisons demi tour à la « salle hop » après avoir croisé la concrétion très caractéristiques qui pend en plein centre de la galerie, ainsi que les superbes cristaux d’aragonites perchés sur un bloc solitaire sur le sol.

Demi tour donc pour rejoindre l’amont du collecteur, en faisant un petit détour par la rivière de calcite, Scialet_Robin_132-Riviere_de_calcite-Antoinesuperbe dalle naturelle mais qui n’est plus aussi immaculée que sur les photos originelles… Après une marche rapide dans une tranchée bordée de draperies et concrétions en forme d’amas de billes, nous buttons sur le puit des assiettes. Il est 18h30.

Scialet_Robin_141-Galerie_Avalamont-Amont-JoseScialet_Robin_137-Galerie_Avalamont-Amont-Concretions_rondesNous cherchons le départ d’un boyau(facile) au pied de cette même galerie qui rejoint le labyrinthe au niveau de l’escalade des chou fleurs. Le début est assez évident, mais plus on avance, plus c’est étroit (oh oui !) et plus le doute commence à gagner nos esprits… merde, ça fait longtemps qu’on avance et on a toujours pas trouvé la jonction…
Après quelques hésitations, nous poursuivons et finissons par déboucher une cinquantaine de mètres après l’escalade des choux fleurs, et oui on a du louper quelque chose, un petit coup d’œil aux autres CR sur le net nous rassure car nous ne sommes pas les seuls !

19h30 C’est cool, on est aux choux fleurs, quelques centaines de mètres et c’est les puits !
Je passe devant, je franchi les « soldats », j’escalade le petit ressaut quelques dizaines de mètres plus loin, je continue décidé, et je retombe sur… les soldats…fuck.
Je me retourne ; Alex et Joakim sont là, mais José…
On avance un peu, on retrouve le bon chemin, on attend… rien.
Joakim part alors devant pendant qu’Alex et moi continuons d’attendre, au bout de dix minutes, toujours rien, on se remet en marche ; « il doit être devant », on recroise Joakim, « t’as trouvé José ? », « non, mais j’ai pas fait demi tour… » « nous non plus… », bien joué, une deuxième boucle !
On finit par continuer, pour déboucher sur la salle blanche et s’apercevoir que le kit laissé là a disparu…bonne nouvelle, José est devant… ou alors quelqu’un nous fait une blague.
Mais non, notre ami avait juste pris le bon chemin du premier coup (1ere boucle que j’ai amorcé) et ne nous voyant pas devant lui a accéléré !

20h30, en bas des puits, cool dans deux heures on est dehors !

Lundi 24 mars, la Sainte Catherine de Suède nous accueille Scialet_Robin_149-Sortie-Neige-Joachimà gros flocons à la sortie du trou après 4h de remontée (ou d’attente dans le froid, vu que je déséquipait les puits d’entrée), il est 00h30… ô top !
Retour à la voiture dans 5 bons centimètres de fraîche !

Bon, plus qu’à rentrer à Grenoble, facile dans la tempête.
30 minutes plus tard nous sommes à …Omblèze… José (qui conduit), lui aussi termine cette longue journée en se perdant, mais pas sous terre !

3h00 retour à Grenoble, ou à St Egrève sur le bucolique parking du carrefour où une patrouille de gendarmerie viendra s’enquérir de nos activités nocturnes…

4h00 dodo

Bilan :
– une belle journée passée sous terre, pas de pluie, donc pas de crue, donc cool (et vu la météo c’était pas gagné)
– 14h d’explo dont environ 8 passées sur les verticales
– un joli paquet de photo
– faudra revenir et rester plus longtemps !

Quelques liens
Le topo exhaustif ici
Mes photos
Les photos d’Alex
Des photos de meuf à poil (mais sans poils) pour faire plaisir à Fabien Mullet qui nous a aimablement conseillé cette cavité.

Fra li monti-GR20 Session de rattrapage

GR20bis_headerDeuxièmement; asseyez vous, premièrement; bonjour,

Pour cette seconde partie du GR20, toujours autant d’action, d’émotion, de suspens et de cailloux… mais pas de neige. Comme prévu donc (pour ceux qui auraient suivi), je m’en retourne achever le périple commence en mai dernier en parcourant l’itinéraire officiel du fameux GR. Sac léger (10kg), chaussures de trail, 3kg de matos photo histoire de rajouter un peu de challenge quand même.
Objectif: terminer le parcours et profiter des jours de pleine lune pour faire ascension de nuit de la Paglia Orba et du Monte Cintu afin d’obtenir de jolis clichés.

L’histoire qui suit est inspirée de faits réels.

Lundi 19 aout : D+1050m / D- 520m

16h00. Départ du Col de Vergio en compagnie de touristes qui m’ont accompagné jusque là et qui viennent découvrir le fameux Golo et l’acceuil chaleureux des gardiens (bergers/escrocs/épiciers/enc**** de leur ra**) de Ciottulu di u Mori, refuge à éviter à tout prix (à 2h du gite de Vergio et 2h de Tighjettu.
18h30. Arrivée au fameux refuge dans un temps mitigé, brouillard intermittent mais soleil. D’emblée le sympathique gardien m’annonce une météo catastrophique pour le lendemain; en gros quel que soit mon plan la réponse est “n’y comptez pas”, il me rit limite au nez quand je lui dis que j’envisage de grimper de nuit sur la Paglia Orba.
19h30. Il fait froid, je m’emmerde sec au refuge, allez j’y vais.ok_GR20_04_pagliaorbanuit
Il me faut 45 minutes pour arriver sur le sommet ouest (épaule rocheuse en dessus du col des maures à 2400m), pose photo de 15 minutes, mais il fait pas encore nuit et il y a de gros nuages. Je désescalade au clair de lune, et à la frontale surtout (bien grimpant d’ailleurs).
22h00.Retour au refuge pour ne pas dormir grâce aux amis des gardiens qui mangent à 23h 00 se couchent à côté de moi à minuit, ronflent.
01h00. C’est au tour d’un groupe de se lever et de décamper….

Mardi 20 aout : D+1708m / D- 2411m

ok_GR20_06_tempacciu05h50. Départ du refuge, je me suis levé 30 minutes plus tôt, il faisait encore nuit et au loin on apercevait des nuages éclairés par les orages. Après réflection, je pars pour Tighjettu, je sais que j’arriverai au refuge avant que l’orage ait une chance de venir sur ma position.
ok_GR20_07_tighjetu08h00. Arrivée à Tighjettu, un vrai refuge avec des gardiens sympa, pause coca avant d’attaquer la montée direction le Cirque de la Solitude. L’orage s’est dissipé et les nuages vont vers le Sud.
09h00. Bocca Minuta, E Cascettoni s’ouvre devant moi, je sens que les gens sont globalement fébriles. S’ensuit une longue descente aux enfers (éviter les parpaings qui partent dans le pierrier) puis une belle remontée sur de splendides dalles rocheuses et vertigineuses aux couleurs surréalistes (violet, vert, orange…).
10h00. Bocca Tumasginesca, le plus dur est fait! Avec la neige et la glace de mai ça aurait été coton je pense, il ne me reste plus qu’à redescendre tranquillement sur Ascu Stagnu, en ok_GR20_08_cascettonirêvant d’une ok_GR20_15_cascettoni vue hauttroisième étape l’après midi.
ok_GR20_18_vallee d'asco bas12h00. Station de ski du Haut Asco, le patron du snack stoppe mes plans pour continuer en m’annonçant des orages (décidément c’est la mode), je prend donc une longue pose pour voir comment évolue la situation (le Cintu est dans les nuages et la météo ne semble pas clémente pour le lendemain).

14h10. Après avoir regardé les nuages se former et se déformer en dessus du prochain obstacle (Bocca di Stagnu et Muvrella), je repars pour une ascension de 600m, 5 minutes plus tard un énorme nuage d’un noir épais se forme en dessus d’Ascu Stagnu. Au lieu de descendre j’accélère, et je parviens au somment en 45 minutes.ok_GR20_20_cintu da muvrela
15h00. Après une brève traversée j’arrive à Bocca di Muvrella (qui surplombe le fameux “lac de la Muvrella”) et j’amorce la descente sur Carrozzu (en dessus de Bonifatu).ok_GR20_22_descente sur Carrozzu
17h30. Arrivée au refuge, complet, je prend une tente (interesting…), le gardien me dit qu’ils (la météo) annoncent des orages le lendemain à partir de midi, et fini par ajouter que ça fait 4 jours qu’ils annoncent de la pluie et qu’il ne pleut pas alors que la semaine précédente ils annonçaient beau tout le temps et qu’il a plus tous les jours. Les choses semblent donc rentrer dans l’ordre.
18h30. Dodo

Mercredi 21 aout : D+ 977 / D- 2140

05h25. Départ à la frontale, la lune est pleine mais trop basse sur l’horizon pour éclairer quoi que ce soit.ok_GR20_25_brouillard innuminata
06h25. Après une belle montée dans un pierrier, j’arrive à Bocca Inuminatta, c’est parti pour une heure de traversée sur arrête, dans un brouillard épais qui me rappelle l’Alta Rocca du mois de mai.
07h30. Après ce passage assez désagréable, je sors à Boccas Pisciaghja, le brouillard se lève, la vue est magnifique, le chemin dans un beau pierrier rouge semble des plus prometteurs.
En fait 5 minutes plus tard je découvre une descente dans des chaos de blocs ( un très joli chaos de blocs arborant des lichens fluos du plus bel effet, mais néanmoins interminable et désagréable).ok_GR20_26_bocca di pisciaghja
09h10. Arrivée à Ortu di U Piobbu, gardiens souriants, pour une brève pause; le train de Calvi pour Ajaccio est à 15h dans mon souvenir, plus il faut gérer le retour à Calvi en stop, donc prendre un peu de marge.
09h30. Départ, bon je pense metre 3h30 contre 5h dans le topo, ce qui me laisse normalement une bonne marge.
11h15. Bocca di U Saltu, il commence à faire chaud, je croise des hordes (oui des hordes grouillantes) d’étrangers encore frais (enfin pas tous) qui partent sous un soleil de plomb. J’engage la dernière descente en courant, jusqu’à arriver à la vitesse vertigineuse de -33m/minute, puis je ralentis devant les nombreuses racines de pin qui jalonnent la sente.
12h20. Bocca di u Ravalente, vue sur Calenzana, avec un grand soleil cette fois ci.
12h45. Arrivée à Calenzana
12h50. Je suis pris en stop par tes tchèques qui ont fini le GR la veille.
13h00. Calvi, y’a plus qu’à manger un bout et attendre le train.
20h25. J’arrive à Ajaccio, je remonte au village avec les touristes qui m’ont emmené au col de Vergio deux jours plus tôt, et qui s’avèrent être mon frère et sa meuf.

Bilan, CR et SIG (elle est bien celle là):

-objectif 1 pulvérisé; je pensais pas aller aussi vite mais à défaut de Red Bull, la peur des orages donne des ailes
-objectif 2 (photos de nuit sur le Cintu et Paglia Orba); c’est un échec, il faudra revenir.

En terme de préparation, le sac léger et les chaussures adaptées sont vraiment un regal; pas d’ampoules quelques douleurs sur les chevilles mais bon, on a rien sans rien.
Pour faire l’intégrale je pense qu’il faut partir léger, et privilégier le ravitaillement dans les refuges, pas besoin de trépied pour l’appareil photo, pas de réchaud, (eau, trousse secours, duvet, couverture survie, vêtement de pluie et go!).
La partie Nord est vraiment très alpine, il faudra être vigilant du fait de la fatigue accumulée sur la première partie.
Comme toujours le terrain est rude et les descentes douloureuses, mais cela est très largement compensé par un cadre sublime et des paysages à couper le souffle.

Et maintenant? Bah attendre l’hiver pour le faire en ski, et juin 2014 pour faire l’intégrale!

D’autres photos ici !

Alors je reprends pour les deux du fond:les photos de mai & le récit de mai